Top 5 des producteurs français par Atish

Le dj était de passage en mai au Badaboum, on en a profité pour lui demander de nous révéler les cinq producteurs français ayant inspiré son univers musical !

 

1. Masomenos

J’adore les artistes qui font des choses singulières, et c’est exactement le cas pour ces gars. Leur texture organique, leur groove étrange et leur imprévisibilité sont un vent d’air frais sur le dancefloor. Je n’ai pas en tête d’autres artistes faisant la même chose.

 

2. Rodriguez Jr

Je suis un peu embarrassé de n’avoir appris que récemment que Rodriguez Jr était français, pendant longtemps j’ai pensé qu’il venait d’un pays hispanophone ! Sa musique se démarque depuis qu’il produit une musique luxuriante et des mélodies accrocheuses sans tomber dans le côté ringard. Dur pari, mais il le réussit à merveille.

 

3. Dyed Soundorom

Les productions de Dyed pour Freak n Chic sont indémodables. Sobres, émouvantes, profondes, mystérieuses, parfois groovy… « Remote Cocktail » sera toujours ma track favorite de tous les temps.

 

4. Agoria

Je choisis toujours les tracks d’Agoria pour les séquences émotions de mes sets. J’ai vu les Violons Ivres faire fondre un dancefloor en larmes.

 

5. Daft Punk

Peut-être le choix le plus évident ici, je ne saurais trop insister sur l’influence de ce duo dans ma passion pour la dance music. Je me souviens d’écouter « Da Funk » au lycée et de devenir fou en essayant de comprendre comment ces textures étaient produites – cela m’a définitivement marqué.

Track ID : Julia Govor

Celle qui a débuté dans la petite ville russe d’Abkhazia en jouant des morceaux composés par sa soeur a aujourd’hui bien grandi et est de passage au Badaboum en cette fin de mois de juin. D’ATOM TM à Depeche Mode en passant par son dernier coup de coeur, découvrez la playlist idéale de Julia Govor.

 

Le morceau parfait pour commencer un set 




 

Le morceau parfait pour finir un set

https://www.youtube.com/watch?v=scixYPJgFuA&t=45s

 

Le morceau que vous auriez aimé produire




 

Le morceau que vous auriez aimé remixer

Je ne remixerais jamais un track que j’aime vraiment. Mais j’aime beaucoup ce track et j’aimerais beaucoup collaborer avec cet artiste.




 

Le meilleur morceau de votre artiste préféré

 

Le morceau idéal pour les parisiens




 

Le morceau que vous écoutez quand vous déprimez




 

Le morceau parfait pour faire l’amour




 

Le morceau sur lequel vous ne pouvez pas vous empêcher de danser




 

Le morceau inoubliable que vous écoutiez en voiture avec vos parents




 

Le morceau officiel que vous choisiriez comme hymne national




 

Le meilleur morceau pour une déclaration d’amour sur le dancefloor




 

Le meilleur morceau à jouer à l’apogée d’un set

https://www.youtube.com/watch?v=HnJComMir_o

 

Votre sample fétiche




 

La dernière perle que vous avez trouvé




 

L’album que vous écoutez en boucle en ce moment

Track ID : Soul Clap

Ils forment depuis bientôt vingt ans le solide duo Soul ClapEli Goldstein et Charles Levine aka Bamboozle & Lonely C et étaient nos invités en avril dernier. On a profité de l’occasion pour demander à ces deux amis de longues dates quelques-uns de leurs morceaux préférés. De Paul Simon à I :Cube en passant par leur dernier coup de cœur, voici – une partie- de leur playlist idéale.

 

Le morceau parfait pour commencer un set 

Black Science Orchestra – Start The Dancer




Le morceau parfait pour finir un set

Michael The Lion & Amy Douglas – Get It On




Le morceau que vous auriez aimé produire

Quincy Jones – The Secret Garden ft Al B Sure, Barry White, James Ingram, El Debarge




Le morceau que vous auriez aimé remixer

The Orb – Little Fluffy Clouds




Le meilleur morceau de votre artiste préféré

Harriet Brown – Shower Up, Saddle Up




Le morceau idéal pour les parisiens

I:Cube – Disco Cubizm




Le morceau que vous écoutez quand vous déprimez

Buju Banton – Hills & Valleys




Le morceau parfait pour faire l’amour

Prince… any Prince.

Le morceau sur lequel vous ne pouvez pas vous empêcher de danser

El Chombo – Chacaron




Le morceau inoubliable que vous écoutiez en voiture avec vos parents

Paul Simon – Graceland




Le morceau officiel que vous choisiriez comme hymne national

One Nation Under A Groove




Le meilleur morceau pour une déclaration d’amour sur le dancefloor

Silk – Freak Me




Votre sample fétiche

Morris Day & The Time – Fishnets




La dernière perle que vous avez trouvé

Lieutenant Stitchie – Great Ambition




L’album que vous écoutez en boucle en ce moment

Harriet Brown – Mall Of Fortune




World Tour : GHEIST

GHEIST a construit sa renommée au Watergate, club dans lequel ils ont élu résidence. Le quatuor berlinois était de passage au Badaboum en mai et nous a donné ses adresses favorites pour l’occasion.

 

L’hôtel où vous aimez traîner les lendemains de fête ?

Définitivement le Dorint Hotel à Mannheim.

 

Votre chambre d’hôtel préférée ?

Une chambre simple avec un lit king size, un jacuzzi sur la terrasse et un minibar gratuit. Nous n’avons jamais eu aucune de ces choses.

 

Le bar d’hôtel pour boire les meilleurs cocktails ?

Tous les bars d’hôtels qui savent comment faire un Espresso Martini respectable. Vous ne nous croiriez pas si nous vous disions combien de fois nous avons eu un simple shot de Martini avec un expresso sur le côté !

 

Le restaurant où vous préférez diner avant un all night long ?

En fait, nous aimons changer régulièrement. Le dernier où nous sommes allés était un petit restaurant italien appelé Saporito, à Berlin.

 

La meilleure adresse pour manger tard la nuit ?

II Maritozzaro à Rome, c’est trop bon pour être vrai.

 

La spécialité de votre chef préféré ?

Pizza Luigi, un petit endroit classique dans Ostiense, à Rome.

 

Le supermarché où vous avez vos habitudes ?

Markthalle 9, Berlin.

 

Le club où vous avez joué le plus souvent ?

Le Watergate à Berlin. Nous aimons y jouer, c’est définitivement chez nous là-bas.

 

Le dancefloor avec la vue la plus incroyable ?

Warung Beach Club.

 

Le festival le plus dément ?

Le Fusion Festival en Allemagne.

 

La ville où vous aimez vous perdre ?

Paris, ainsi que toutes les villes n’ayant pas de couvre-feu.

 

L’aéroport que vous préférez pour les longues correspondances ?

Istanbul.

 

Le musée où se trouve votre tableau préféré ?

Le Musée Miro à Barcelone est incroyable. L’exposition de photographie nue Helmut Newton à Berlin est très intéressante également. Il est trop compliqué de choisir juste un style.

 

Le cinéma pour voir le dernier blockbuster ?

Kino International, Berlin.

 

La boutique où vous trouvez vos fringues les plus stylées ?

Mercato Monti ou SuperOdra, les deux sont à Rome.

 

La librairie où vous aimez errer ?

Ocelot, à Berlin est un très bel endroit pour trouver ton prochain livre préféré. Récemment, j’y ai acheté Hippie de Paulo Coelho.

 

La plage cachée où votre téléphone ne capte pas ?

Kelingking beach, Nusa Penida. Tu dois marcher durant 40 minutes sur un chemin bien effrayant mais lorsque tu arrives à la plage, tu ne veux plus en repartir.

 

Le lieu secret que vous ne voulez pas partager… sauf avec nous ?

Shell Beach, western Australia.

World Tour : Trikk

De son vrai nom Bruno Deodato, Trikk électrisait le dancefloor du Badaboum en janvier dernier. Entre deux avions, celui qui a déjà fait le tour du monde nous a donné ses adresses préférées de New York à Tokyo en passant par Tel Aviv.

 

L’hôtel où tu aimes traîner les lendemains de fête ?

The Williamsburg Hotel, New York. > 96 Wythe Ave. Brooklyn, New York

 

Ta chambre d’hôtel préférée ?

The Line (The room facing Hollywood hills), Los Angeles. >3515 Wilshire Blvd, Los Angeles

 

Le bar d’hôtel pour boire les meilleurs cocktails ?

Pourquoi un cocktail ? Le Park Hyatt Tokyo a une sélection de thés incroyable.

Le restaurant où tu préfères diner avant un all night long ?

Abie, Tel-Aviv. >Lincoln St 16, Tel Aviv-Yafo, Israël

 

La meilleure adresse pour manger tard la nuit ?

N’importe quel endroit où manger un francesinha à Porto (spécialité de Porto contenant beaucoup de viande, cachée sous du fromage et noyée dans la sauce, considérée comme un des meilleurs sandwiches du monde).

 

La spécialité de ton chef préféré ?

Exploding Olives, El Bulli (Ferran Adrià)

 

Le supermarché où tu as tes habitudes ?

LPG market à Berlin ou Erewhon à Los Angeles.

 

Le club où tu as joué le plus souvent ?

Lux Frágil, Lisbon.

 

Le dancefloor avec la vue la plus incroyable ?

Un lever de soleil à The Gärten by Uberhaus, Beirut.

 

Le festival le plus dément ?

Fusion Festival, Germany

 

Le record shop où tu trouves les disques les plus rares ?

Matéria Prima, Porto. > Rua Miguel Bombarda 127, Porto

 

La ville où tu aimes te perdre ?

Tokyo.

 

L’aéroport que tu préfères pour les longues correspondances ?

Singapore Changi Internacional.

 

Le musée où se trouve ton tableau préféré ?

MoMA, New York.

 

Le cinéma pour voir le dernier blockbuster ?

Kino Central, Berlin. >Rosenthaler Str. 39, 10178 Berlin.

 

La boutique où tu trouves tes fringues les plus stylées ?

Issey Miyake.

 

La librairie où tu aimes errer ?

Tsutaya bookstore in Shibuya >17-5 Sarugakucho, Shibuya-ku Tokyo

 

La plage cachée où ton téléphone ne capte pas ?

Praia de Benagil, Lagoa.

 

Le lieu secret que tu ne veux pas partager… sauf avec nous ?

Cascata de Pincães, Peneda-Gerês

Perel Talks

Figure émergente de la scène berlinoise, recrue du label DFA records, sur lequel elle signe son premier album Hermetica, la remarquable Perel s’affiche sur les line-up des soirées Innervisions et des plus grands clubs internationaux. A la veille de sa première fois derrière les platines du Badaboum, on a parlé féminisme et sexisme avec une artiste pleine d’énergie.

 

Quelle est ta définition du féminisme ?

L’égalité des genres. L’entente et le respect les uns pour les autres. Quoiqu’il me semble que ce sont des valeurs universelles.

Selon moi, c’est surtout un sujet commun qui ne devrait pas être réservé aux femmes. Est-ce que vous auriez posé la même question à un homme ?

Mais si c’est un atout pour notre développement social et économique, alors c’est essentiel. Absolument essentiel.

 

Avais-tu des modèles de femmes artistes quand tu as commencé ?

Pour être honnête, mes premiers modèles étaient incarnés par des figures masculines. Mais si je devais en citer une, je dirais Annie Lenox qui m’a beaucoup influencé, indéniablement. Mais quand j’ai commencé il y a plus de dix ans, il y avait encore très peu de femmes Dj’s . Mais peu importe, à ce moment-là je me suis surtout dit « c’est ce que je veux faire ! ». Alors je l’ai fait.

 

Quelles sont les personnalités féminines qui t’inspirent aujourd’hui dans le milieu de la nuit ?

Toutes. Mais surtout, quand quelqu’un m’inspire, c’est surtout l’artiste, peu importe son genre !

 

Tu sembles avoir une relation particulière avec Jennifer Cardini. Que représente- t-elle pour toi ?

Il n’y pas beaucoup de gens comme elle dans le milieu de la nuit. Elle a un cœur immense. On partage beaucoup de choses et on aime rigoler pour les mêmes bêtises. Elle est tellement drôle. Et Jennifer est typiquement le genre d’amie qu’on peut appeler au milieu de la nuit si on a besoin. Et pour toutes ces raisons, je l’aime infiniment.

 

Sens-tu que la place des femmes dans les clubs est en train d’évoluer ?

On est sur le bon chemin… alors continuons comme ça. Je suis très heureuse de voir les choses évoluer dans le bon sens pour les femmes artistes. Concentrons-nous sur le positif, même si nous savons tous qu’il ne faut pas crier victoire.

 

Dans quel pays sens-tu que les choses évoluent le plus en termes de parité dans la programmation des clubs et des festivals ?

C’est très compliqué de répondre à cette question.  Je peux me réjouir de la parité des line-up de nombreuses soirées à travers le monde et faire absolument le même constat inverse. Cela continue de dépendre avant tout des promoteurs et de leur volonté de faire évoluer les choses.

 

As-tu déjà été visée par des attaques sexistes depuis le début de ta carrière ?

Évidemment… Et j’en parle beaucoup. Et toutes les victimes de sexisme devraient toujours témoigner de leurs mauvaises expériences pour que les choses changent. 

 

Quel genre de situations t’a déjà mis mal à l’aise dans un club ou derrière les platines ?

Quand les gens ne dansent pas du tout ou qu’ils n’ont pas l’air de comprendre ce que je fais là. Mais je pense que tous les Dj’s ont été confrontés un jour ou l’autre à ce genre de situations….

 

Comment te sens-tu derrière les platines ? Qu’est ce qui te rend forte ? Qu’est-ce qui te plait le plus ?

Cela dépend des jours bien sûr mais je suis surtout très concentrée. Je sors de ma bulle quand je prends mon micro. A ce moment-là, quand cela devient une performance, les choses prennent une autre dimension. Mais c’est la musique et la foule qui me rendent forte. Et j’aime les nuits qui se transforment en véritable communion. Le fait de chanter rend les choses plus particulières et facilitent souvent la connexion. Quand les gens ne sont pas dedans ou que moi-même je suis très fatiguée, l’effet peut être surprenant de voir tout le monde se réveiller d’un coup et se mettre à crier.

 

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes filles pour évoluer dans un métier comme le tien ?

Le même que je donnerais aux hommes où à n’importe quel artiste en devenir. Il faut suivre son cœur, écouter sa voix intérieure, travailler beaucoup… et être patient. Et surtout ne jamais faire en fonction des autres. Si c’est ce que tu veux faire, alors fais-le !

 

Quelle est selon toi la victoire la plus importante pour les femmes ces dernières années ?

Elles sont nombreuses. Surtout si on compare avec la situation il y a cinquante ans… Chaque jour est une petite victoire, même si nous devons toujours faire face aux injustices.

Les femmes incarnent la diversité. Nous avons toutes nos rêves, notre histoire et une raison d’être fière de ce que nous sommes !

Lucie Gouze

Masahide Ikuta – restaurant

A l’approche du printemps, le Badaboum continue sa métamorphose et lance son  – restaurant, dans un décor entièrement repensé par H A ï K U, l’agence qui depuis la rentrée se cache derrière la programmation musicale du club.

Dans ce nouvel écrin épuré, où matériaux industriels, murs de briques et céramique contrastent avec le jardin végétal, la cuisine de Masahide Ikuta, bien connu des adeptes du très fréquenté comptoir des Enfants Rouges du Marché, s’est imposée comme une évidence. Celui qui a découvert la gastronomie française aux côtés du chef étoilé Alain Chapel dans son restaurant de Kobe est passé par des cuisines renommées, de l’Ami Jean à l’Agapé avec Bertrand Grébaut à Table, où il décrochera une première étoile aux côtés de Bruno Verjus. De son expérience dans les montagnes du Pays basque chez Etxebarri, réputé pour ses cuissons au charbon, il a gardé l’amour du produit brut.
 
Pour illustrer sa philosophie, Masa, comme on le prénomme, fait défiler ses assiettes gastronomiques de saison à partager, imaginées pour la carte de –restaurant (et préparées par Syohoi): Saint Jacques cuites sur la coque, salade d’endives, vinaigrette clémentine, noisettes écrassées ; Seiche snackée, duxelle de champignons, épinards et pistaches, Maquereaux brûlés, tapenade d’olives noires de Kalamata ou encore un somptueux Faux filet maturé.
 
« Je privilégie le très bon au trop beau, même si le visuel reste important, explique-t-il. Tous les matins, quand je discute avec mes producteurs, je suis à la recherche permanente du goût le plus pur et de la meilleure qualité. C’est ce que je veux mettre en avant, je ne mets pas mon égo dans ma cuisine. Un restaurant, ça n’est pas que le chef, c’est un ensemble de choses, c’est une ambiance, un service… et la musique bien sûr. » A déguster bien sûr avec la carte des vins naturels concoctée par Michael Grosman, moitié du duo des Enfants Rouges du Marché.

 

Lucie Gouze

Jeudig : Madben

 

On a emmené Madben fouiller dans les bacs à vinyles du voisin disquaire Techno Import. Le DJ / producteur a choisi trois disques qui lui tenaient à coeur et nous explique pourquoi en vidéo.

 




Oktober Lieber ex machina

 

La musique d’Oktober Lieber est minimaliste, synthétique, et nous plonge dans des atmosphères étranges et tendues. Le duo associe son électronique vintage à des séquences mélodiques soutenues par des beat répétitifs, saccadés, et obsédants. On a demandé à Charlotte et Marion de nous dévoiler une partie de leurs ingrédients utilisés en live.

« Pédale Bass Fuzz de chez Mooer qui s’appelle FOG, comme le film de John Carpenter, le destin. »

« Léger, compact, analogique et polyphonique, avec un delay intégré, un séquenceur, etc etc etc etc… Il fait beaucoup de choses pour nous, beaucoup de basses en live. »

« Mini synthé bass analogique doté de son séquenceur, plus pas mal de paramètres de base de synthèse (filtre, LF0, 3 oscillateurs). Pour les nappes ou des bruits divers… »

« Mini module Bastl Kastle, pour créer des sons de style modulaire et des séquences de bruits un peu crades. »

Alex.Do Talks

On a lu dans une de ses interviews qu’Alex.Do était un fan de science-fiction. Quand le Berlinois est passé derrière les platines du Badaboum, on en a profité pour lui poser quelques questions à ce sujet.

 

 

Ta musique peut être vraiment deep, proche de l’ambiant, parfois même cinématographique. Ça pourrait t’intéresser de produire des BO de films un jour ?

En réalité, je l’ai déjà fait. Pas entièrement mais j’ai pu y participer. Avec Frank Wiedemann et d’autres grands artistes, nous avons composé et produit la BO du film « Symphony Of Now ». C’était un travail vraiment intéressant, j’aimerais beaucoup aller plus loin dans cette démarche et réitérer ce travail plus souvent.

 

La science-fiction anticipe souvent l’évolution de nos technologies. Quelle place possèdela technologie dans ta musique ? Es-tu par exemple fou des synthés analogiques ou de vieilles boîtes à rythme ?

Je dirais que la technologie a un rôle central dans ma musique. Sans elle, je ne pourrais pas produire les sons que je voudrais. Que ce soit juste avec un ordinateur ou, dans mon cas, avec beaucoup de matos.

 

Comment te sens-tu face à toutes ces nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle, la géolocalisation ou la reconnaissance faciale ?

Mes sentiments sont mitigés quand il s’agit de collecte de données personnelles, d’empreintes digitales ou de reconnaissance faciale. On nous dit que ces technologies existent pour nous rendre la vie plus facile ou pour rendre notre monde plus sûr. C’est peut-être le cas, mais c’est également effrayant de savoir que quelqu’un a accès à une grande partie de ta vie.

 

Quel est le livre de science-fiction que tu as envie de partager avec nous aujourd’hui ?

J’étais plongé dans d’autres styles de littérature récemment, mais le dernier en date était le classique « Solaris » de Stanislav Lem. Cette histoire est parfaite, tout comme la façon dont il l’a écrite. C’est assez philosophique, surtout dans le dernier tiers du livre où le lecteur est confronté à un paquet de questions à propos de la vie. Cette partie du bouquin est incroyable.

 

As-tu déjà sorti un morceau inspiré par de la science-fiction ? 

Mon dernier disque sorti sur Dystopian est un référence éponyme à un film de science-fiction : « World On A Wire ».

 

Ton label Dystopian dit que tes humeurs caractérisent ta musique. Selon certains écrivains, cette humeur peut être manipulée par la technologie ou par des substances (le « Soma » dans « Le Meilleur Des Mondes » d’Aldous Huxley ou encore la « boîte à empathie » pour Philip K. Dick dans « Blade Runner »). Peux-tu imaginer prendre des substances ou faire de la méditation (par exemple) pour forcer une certaine humeur quand tu crées de la musique ?

Quand je compose, l’objectif est plus de retranscrire mon humeur actuelle et mes sentiments dans ma musique. Je pense que je n’ai jamais ressenti le besoin de prendre de la drogue ou faire quoi que ce soit pour mieux ressentir ces humeurs ou ces sentiments.